Security Defense Business Review

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Hervé Guillou aura été un grand Président pour Naval Group !

Hervé Guillou a présenté le 20 Février 2020 son dernier bilan en tant que PDG au Conseil d’administration de Naval Group puis à la Presse internationale. Il peut en être fier…

Les prises de commandes de 2019 ont atteint un niveau record. Les résultats de l’exercice 2019 (établis selon les normes IFRS et, en particulier, la norme IFRS 15 depuis 2018) marquent, pour la cinquième année consécutive, une progression du chiffre d’affaires qui s’établit à 3,7 milliards d’euros et une amélioration de la rentabilité opérationnelle, portée cette année à 7,6 %, en progression régulière depuis 2015. Le résultat net (part du groupe) s’élève à près de 190 millions d’euros, portant ainsi les fonds propres à 1,2 milliard d’euros.

Le Suffren by Naval Group

Frank Le Rebeller, directeur général adjoint Finance a commenté les résultats: “Ces résultats sont en phase avec nos objectifs, qu’ils dépassent même légèrement. Ils traduisent une situation financière solide caractérisée notamment par des niveaux de rentabilité en ligne avec nos objectifs et un niveau de fonds propres reconstitués sur les quatre dernières années. Nous avons poursuivi notre effort global d’investissement, en hausse, le portant à près de 480 M€, notamment dans l’innovation, la R&D ou la digitalisation. Notre développement crée un fort besoin de recrutement et nous avons accueilli 1 500 nouveaux collaborateurs en 2019. »

Hervé Guillou en présentant ces résultats a, en quelque sorte, présenté le bilan global de son action comme Président-Directeur général de Naval Group et dressé l’état des lieux pour son successeur nommé par le gouvernement, Pierre Eric Pommelet actuel directeur des opérations de Thales Group.

«Naval Group confirme une nouvelle fois le bien-fondé de son positionnement stratégique de maître d’œuvre industriel, concepteur et intégrateur d’ensemble des navires armés et des systèmes de combat ainsi que la bonne progression de son plan de conquête. Les jalons opérationnels des programmes, tant en France qu’à l’international, ont été maîtrisés. Parmi les illustrations les plus marquantes, nous sommes fiers d’avoir lancé le Suffren, premier sous-marin nucléaire d’attaque de nouvelle génération, ou encore d’avoir procédé à la découpe de la première tôle de la frégate de défense et d’intervention, frégate numérique à destination de la Marine nationale. À l’international, nous avons notamment livré le Khanderi à la marine indienne mais aussi signé le contrat de design du programme “Australian Future Submarine”. Nous bénéficions d’une dynamique de marché positive et, malgré une concurrence toujours plus vive, nous avons remporté les appels d’offre pour plus de vingt navires dans cinq nouveaux pays. Nous nous inscrivons également comme un pivot des alliances européennes et avons donné naissance à Naviris, société conjointe avec Fincantieri, notre partenaire italien historique. Notre performance opérationnelle et financière nous permet d’assurer sur le long terme notre capacité à financer la croissance future de l’entreprise » a déclaré Hervé Guillou.

Pourtant, dans les trois premières années après sa nomination en juillet 2014, à la tête d’une entreprise à la dérive ayant oublié avec son prédécesseur que son métier était de construire des navires militaires, que n’a t’on pas entendu sur Hervé Guillou de la part des mêmes qui depuis deux ans louent les succès à l’international de Naval Group ? C’était sans compter avec la vision stratégique de ce capitaine d’industrie discret mais tenace…

Consortium Belgium Naval and Robotics

Le résultat c’est la progression de chiffre d’affaires, mais surtout des prises de positions déterminantes dans le concert international qui provoquent en retour un surcroit de coups bas, de la part de ses concurrents ou amis…

Activité : chiffre d'affaires en hausse

Le chiffre d’affaires consolidé s’élève à 3 712 millions d’euros. Sa progression de 3 % par rapport à 2018 a été portée par les grands programmes nationaux, principalement le programme Barracuda, le programme de frégates multimissions et le programme de frégates de défense et d’intervention. Le programme australien a également contribué au chiffre d’affaires de Naval Group. Enfin, les services en représentent une composante essentielle avec une part de 41 %. Ils comprennent, pour la France, aussi bien le maintien en condition opérationnelle des bâtiments de surface de premier rang que des sous-marins nucléaires de la Marine nationale. À l’international, ils comprennent le grand carénage du sous-marin malaisien ainsi que l’adaptation et la modernisation du patrouilleur hauturier Bouchard à destination de la marine argentine, livré avec deux mois d’avance.

De solides perspectives en 2020, dans la continuité des exercices précédents…

En 2019, Naval Group a recruté 1 500 nouveaux collaborateurs, portant les effectifs totaux de l’entreprise à plus de 15 000 collaborateurs, soit une augmentation de près de 10 % par rapport aux effectifs de 2018. Cette dynamique va se poursuivre, notamment grâce à de nombreuses initiatives telles que l’ouverture de l’école d’intégrateurs-projeteurs sur le site de Cherbourg et le Campus des industries navales, inauguré en novembre par le ministre de l’Éducation nationale.

Naval Group accélère également ses investissements dédiés à l’innovation ouverte et collaborative, au développement du commerce international ainsi qu’aux investissements en équipements industriels et informatiques, qui se sont élevés à près de 480 millions d’euros en 2019.

Enfin, grâce au renforcement de sa capacité à investir dans le plan de conquête, Naval Group poursuivra l’internationalisation de son activité. Ce déploiement s’appuiera en particulier sur sa joint-venture avec Fincantieri, Naviris, qui permettra de répondre conjointement à certains appels d’offres et de mutualiser des activités de R&D dans le secteur des bâtiments de surface.

Pierre Eric Pommelet nouveau PDG de Naval Group

Une croissance du chiffre d’affaires de 5 % et une hausse du résultat net part du groupe de l’ordre de 10 % sont attendues en 2020.

Pierre Eric Pommelet arrive dans une entreprise saine qu’il lui faudra faire encore progresser. Aura-t-il le cran d’oublier d’où il vient et qui l’a nommé pour se concentrer sur ce bel outil industriel et continuer à construire de beaux bateaux et de beaux sous-marins furtifs? L’avenir nous le dira…