Security Defense Business Review

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Interview exceptionnelle du Directeur de la DRSD

SDBR News : Comment définissez-vous les missions de la DRSD ?

GCA Eric Bucquet *: La mission de la DRSD est de protéger les personnels, les infrastructures, les informations classifiées et les systèmes d’information des Armées, en métropole, dans les outre-mer et en opérations extérieures. Nous dépendons directement et uniquement de la ministre des Armées. La DRSD produit du renseignement de contre-ingérence sur le territoire national et en opérations extérieures. Elle participe à l’appréciation des autorités en matière de souveraineté économique, sur la situation militaire en zones de crise ou d’engagements opérationnels.

SDBR News : Quel est le périmètre d’action de la DRSD ?

GCA Eric Bucquet : Nous travaillons sur l’ensemble des 270.000 ressortissants du ministère des Armées ainsi que sur la base industrielle et technologique de défense (BITD). À ce titre, nous accompagnons 4000 entreprises et plus de 10.000 organismes (centres de recherche, laboratoires, écoles…). Ce périmètre représente un défi important car les menaces visant nos armées comme notre industrie de défense sont nombreuses et protéiformes. Nous les prenons en compte de manière transverse, y compris dans le domaine du Cyber, puisque nous sommes en charge de la cyberdéfense de la BITD. Notre devise synthétise notre mission : renseigner pour protéger.

DRSD Entreprises

SDBR News : Intéressons-nous plus particulièrement au monde de l’entreprise. Quel est le rôle de la DRSD en la matière ?

GCA Eric Bucquet : En tant que service de renseignement, la DRSD veille à protéger, face à tout type d’ingérence, les intérêts de l’Etat qui se trouvent dans ces entreprises. Le Service agit en étroite coordination avec la DGA dans le cadre de la protection du potentiel scientifique et technique de la Nation (PSTN) : identification des entreprises considérées comme stratégiques pour la défense et nécessitant une attention particulière, difficultés rencontrées par ces entreprises pouvant les exposer aux convoitises d’intérêts étrangers, suivi des investissements étrangers en France et du bon respect par les investisseurs des engagements pris vis-à-vis de l’Etat français, mise en place de zones à régime restrictif (ZRR) sur certains sites industriels afin de protéger des données et savoir-faire liés à des enjeux de souveraineté etc. Vous constatez que les demandes sont multiples.

SDBR News : A quel type d’entreprise vos actions sont-elles destinées ?

GCA Eric Bucquet : Nos interlocuteurs sont les entreprises, les industries ainsi que les instituts de formation et de recherche en lien avec la Défense ou présentant un intérêt pour celle-ci. La DRSD est aux côtés des entreprises de défense quelle que soit leur taille (PME, ETI, grands groupes) ou leur modèle économique (start-up …).

SDBR News : Comment accompagnez-vous ces sociétés ?

GCA Eric Bucquet : La DRSD accompagne les sociétés par des mesures techniques et organisationnelles en matière de :

  • protection des personnes, grâce à notre capacité à réaliser des enquêtes administratives ;

  • sécurisation physique, grâce à notre capacité à mener des actions de conseil en amont mais aussi de contrôle et d’inspection en aval ;

  • sécurisation des systèmes d’information, avec des mesures technico-organisationnelles adaptées aux modes opératoires ;

  • protection des informations et supports classifiés et du potentiel scientifique et technique de la nation contre les fuites d’information et les compromissions ;

  • protection des salons professionnels et des déplacements à l’étranger ;

  • conformité et respect des normes nationales et internationales, notamment à l’importation et à l’exportation, …

SDBR News: Vous avez évoqué les start-up. Qu’en est-il les concernant?

GCA Eric Bucquet : Les start-up représentent un véritable défi. D’abord, il faut les connaître et les identifier. Ensuite, il nous faut prendre contact avec elles et enfin pouvoir les sensibiliser intelligemment. Or, la sécurité est rarement prioritaire pour une start-up qui développe un nouveau business, ce que nous pouvons comprendre même si nous le regrettons. Lorsque ces start-up récupèrent des crédits publics, par exemple de la DGA, elles sont obligées de respecter certaines règles. Le problème est de détecter celles qui n’ont pas encore mis le pied dans le financement public, pour pouvoir les aider. Certaines start-up que nous avons aidées et qui ont réussi nous sont reconnaissantes et le font savoir, ce qui est une grande satisfaction pour nous. Toute puissance étrangère ne peut qu’être intéressée par certaines entreprises françaises et par certains développements industriels et technologiques.

DRSD Contre-ingérence

SDBR News: Vous avez mentionné la « compliance ». Quelle est votre point de vue sur ce sujet complexe ?

GCA Eric Bucquet : La conformité au droit à portée extraterritoriale crée des vulnérabilités et est vecteur d’ingérences qui sont des armes dont l’emploi est de plus en plus marqué. Depuis 40 ans, les États-Unis utilisent leur droit comme une arme de guerre économique. La Chine s’est dotée en décembre 2020 d’un outil de contrôle des exportations performant, construit sur le modèle américain. Le fort enjeu géostratégique de la portée extraterritoriale des lois justifie pleinement l’engagement des services de renseignement et spécialement de la DRSD chargée de la sécurité économique de la sphère Défense.

SDBR News: Quel regard portez-vous sur la crise du COVID ?

GCA Eric Bucquet : Malgré l’impact d’une crise sanitaire d’ampleur inédite, les tendances déjà observées en matière de contre-ingérence économique ont perduré et même évolué en 2021. Le contexte sanitaire explique la baisse des atteintes physiques et humaines : limitation des déplacements internationaux, périodes de confinements, recours au télétravail. Cependant, cette diminution ne doit pas occulter l’augmentation du nombre de cyber-attaques d’une part et des manœuvres capitalistiques à l’encontre des entreprises fragilisées par la crise d’autre part.

SDBR News: Autrement dit… ?

GCA Eric Bucquet : Les conséquences de la crise de la COVID-19 pèsent de manière variable sur les entreprises de défense française. Lors de cette crise, la DRSD a observé les phénomènes suivants :

Une multiplication des attaques cybernétiques

Le nombre de cyberattaques à l’encontre de la BITD continue d’augmenter. Le Service constate l’emploi de techniques cyber élaborées associées à des tactiques d’ingénierie sociale.

Des menaces capitalistiques et juridiques maintenues

Face au risque d’une augmentation des tentatives de rachats d’entreprises stratégiques nationales par des acteurs étrangers en période de pandémie, le seuil de déclenchement du contrôle des investissements étrangers en France (IEF) a été abaissé. En parallèle les ingérences, fondées sur l’interprétation extensive voire le détournement des droits et réglementations à portée extraterritoriale, se sont maintenues.

o   Culture de sureté et management des risques

La crise sanitaire a particulièrement souligné la nécessité de renforcer la culture de sûreté-sécurité et d’améliorer les processus de management des risques globaux au sein des organisations.

SDBR News : Après nous avoir expliqué vos missions, quelles actions concrètes mènent donc la DRSD ?

GCA Eric Bucquet : La France dispose d’un savoir-faire remarquable, dont peu de pays disposent, que ce soit dans le domaine spatial, de l’armement, de l’aéronautique, des fonds marins, ou des forces terrestres. Il nous faut protéger ces savoirs. A titre d’exemple, la DRSD déploie sur chaque salon professionnel un détachement en charge la veille active. Un accent particulier est mis sur la cybersécurité, pour répondre aux attentes des entreprises en lien avec la défense et notamment des start-up qui sont les plus vulnérables. La DRSD apporte aussi son expertise dans le traitement des compromissions et auprès de ses partenaires industriels. Pour atteindre cet objectif, la DRSD développe des moyens techniques spécifiques et innovants pour aider les entreprises quelle que soit leur taille.

SDBR News : La protection du secret a évolué le 1er juillet dernier. La nouvelle IGI 1300 a été publiée. Quel est le rôle de la DRSD dans ce domaine délicat ?

GCA Eric Bucquet : La DRSD veille à l’intégrité du secret de la défense nationale. Dans le cadre de cette mission, essentielle pour garantir la souveraineté de la France, la DRSD conseille, guide et contrôle les entités et les personnes qui sont susceptibles de détenir ou d’accéder à des informations ou supports classifiés. Le Service est donc en immersion permanente dans un environnement en prise aux évolutions sociétales, structurelles et juridiques. Afin de mieux appréhender cette nouvelle IGI 1300, la DRSD a réalisé un MOOC, utile et plaisant disponible sur son site institutionnel (www.drsd.defense.gouv.fr).

IGI 1300, le MOOC de la DRSD : https://www.drsd.defense.gouv.fr/la-protection-du-secret-de-la-defense-nationale

SDBR News : Ce contexte et ces évolutions sont lourds de défis…

GCA Eric Bucquet : Effectivement, dans le domaine de la protection du secret, trois principaux défis sont à relever :

  • le défi du résultat face à la recrudescence du terrorisme et des menaces liées aux processus de mondialisation des idées et des techniques ;

  • le défi de l’information de masse nécessitant le recueil et le traitement d’informations en temps toujours plus contraints ;

  • le défi démocratique et de contrôle impliquant une clarification des procédures dans un cadre législatif et réglementaire omniprésent permettant de concilier l’effort de renseignement tout en garantissant les principes fondamentaux de la nation notamment en matière de libertés individuelles.

Pour ce faire, la DRSD procède aux investigations conduisant à une décision d’habilitation d’une personne exerçant son activité au sein du ministère, d’un établissement public ou d’une entreprise.

SDBR News : Poursuivons dans le domaine du secret. La DRSD est réputée aussi pour son travail d’habilitation. Quelle est la situation à ce jour ?

GCA Eric Bucquet : La DRSD assume la fonction de service enquêteur du ministère des Armées en matière d’habilitation de personnes morales ou physiques. À ce titre, le Service dispose d’une connaissance fine des organismes du secteur de la Défense en s’appuyant sur son maillage territorial. En 2020, le Service a ainsi réalisé plus de 360.000 enquêtes administratives de sécurité. Aujourd’hui, la DRSD est le premier service enquêteur de France au travers de son processus d’habilitation en nombre d’avis émis.

SDBR News : Et concrètement ?

GCA Eric Bucquet : La pression dans le domaine de la protection ne cesse d’augmenter et, en 2015, les attentats du Bataclan ont montré que nous étions vulnérables. Dès lors, tout le monde a eu une vraie volonté de se protéger, formant une vague de demande de protection à laquelle la DRSD a dû faire face : +150% de demandes en 4 ans ! Il a donc fallu réorganiser l’existant en simplifiant les processus et en innovant pour préserver la ressource humaine et la réaffecter. A cette fin, nous avons ouvert des chantiers d’automatisation, développé de nouveaux outils et repris tous nos processus un par un. Par exemple, dans le domaine des habilitations, nous rendons aujourd’hui un avis « sans objet » en une semaine, après avoir interrogé les autres services du premier cercle (DGSE, DRM, DGSI, DNRED et Tracfin), au lieu de 4 mois en 2018…

SDBR News : La DRSD est entrée dans une phase de transformation, quelles précisions pouvez-vous nous donner ?

GCA Eric Bucquet : La transformation de la DRSD a été amorcée par mes prédécesseurs, avec entre autres le changement de nom en 2016. Cette transformation est un processus long. Après avoir fait réaliser un état des lieux, j’ai donc lancé 34 chantiers innovants. C’est une véritable révolution technologique et culturelle qui prend forme. Elle est portée par tous les agents de la DRSD et nous sommes très fiers d’en voir les premières réalisations concrètes.

SDBR News : Pourquoi parlez-vous de révolution ?

GCA Eric Bucquet : La menace qui pèse sur la sphère Défense n’a jamais été aussi forte et la DRSD doit continuer d’innover, de se transformer et d’anticiper les modes d’actions de nos adversaires. Trois enjeux dictent la transformation qui est en marche :

  • 1er enjeu : celui de l’accélération du temps, qui nous impose de savoir et de produire toujours plus vite afin de donner à nos décideurs le renseignement utile. En travaillant sur notre cœur de métier nous avons enclenché la rénovation de l’analyse, l’adaptation des supports de diffusion et la coordination avec nos partenaires. Il faut pouvoir donner le temps d’avance à nos décideurs.

  • 2ème enjeu : celui de l’accroissement de la complexité des modes opératoires, qui nous impose de comprendre au-delà des menaces traditionnelles. Cela passe par une meilleure organisation interne, une vision plus large des menaces traditionnelles, sans baisser la garde face au terrorisme, et par le recrutement de nouvelles compétences notamment dans les domaines d’excellences que sont le droit international et de la cybersécurité.

  • 3ème enjeu : celui du traitement des données de masse, qui exige d’extraire la donnée utile au cœur d’une multitude de données. Cet enjeu implique le développement d’outils spécifiques fondé sur des technologies innovantes.

SDBR News : Dans le cadre de cette modernisation des technologies, que pouvez-vous nous dire de la création de votre future base de données de souveraineté ?

GCA Eric Bucquet : Le développement de la nouvelle base de souveraineté de la DRSD, qui se nomme SIRCID, constitue la première solution souveraine en matière de système d’information de contre-ingérence d’un service de renseignement. Elle changera considérablement la donne, en contribuant à renforcer significativement la capacité d’exploitation de l’information de la DRSD. Elle est développée par les ingénieurs de la DRSD et ceux d’AIRBUS, qui sont présents sur notre site. Tant dans les processus de développement que dans les technologies employées, la DRSD participe au changement en profondeur de sa base de souveraineté. Ce travail d’automatisation a permis de réaffecter des ressources humaines à des travaux consacrés à la menace tels que le terrorisme, l’espionnage, le sabotage, la subversion et le crime organisé.

SDBR News : Vous avez évoqué des « chantiers » qui accompagnaient la transformation de la DRSD. Ces 34 chantiers sont-ils bien réels ?

GCA Eric Bucquet : Absolument. Afin de répondre avec toujours plus d’efficacité aux enjeux prioritaires et aux menaces émergentes, la DRSD s’est lancée en 2019 dans une transformation en profondeur touchant tous les domaines : une organisation plus cohérente, une simplification des processus métiers, une modernisation de l’ensemble de ses outils afin d’améliorer le recueil et l’analyse du renseignement tout en mettant l’accent sur la cybersécurité, une évolution des recrutements et des parcours de carrière, une transformation immobilière pour offrir aux agents des infrastructures adaptées aux nouvelles technologies… Tous ces chantiers sont suivis et disposent de jalons de progression, certains étant déjà réalisés. L’ambition est grande et les défis considérables pour in fine renseigner et protéger la sphère Défense avec succès.

SDBR News : Un autre thème préoccupe les entreprises : le Cyber. Sur ce sujet très sensible, quel accompagnement proposez-vous aux sociétés ?

DRSD Cyber

GCA Eric Bucquet : Nous homologuons leurs systèmes d’information lorsqu’ils portent des informations classifiées. Et nous les aidons à lever le doute lorsque les entreprises subissent des cyberattaques. Nous montons en puissance dans ce domaine en recrutant actuellement des éléments mobiles d’intervention cyber (EIC), qui pourront agir sur l’ensemble du territoire national. Nous intervenons aussi bien dans les grands groupes que dans les PME, les TPE et les start-up, car c’est là que notre aide est la plus précieuse.

La DRSD démontre son savoir-faire auprès des entreprises de défense tant dans la recherche des lanceurs d’attaque virale (y compris l’aspect technique) que dans l’hygiène numérique. Nous contribuons à la lutte informatique défensive en participant à la protection des systèmes d’information du ministère et de l’industrie de défense. Ces missions peuvent avoir un caractère aussi bien préventif (sensibilisations, inspections, alertes) que curatif (analyse des cyber-attaques, soutien à la remédiation et encadrement de la reprise d’activité).

Ainsi, la DRSD contribue à élever le niveau de maturité cyber des industriels de défense et accompagne la mise en place d’équipes de réponse à incident cyber (CSIRT). Par effet induit, cette aide va concerner à terme l’ensemble des sous-traitants et fournisseurs de ces grands groupes industriels.

SDBR News : En matière cyber, quels sont vos interlocuteurs ? Et quelles relations entretenez-vous ?

GCA Eric Bucquet : Nous travaillons avec l’ANSSI et le COMCYBER de la manière la plus harmonieuse possible. Nous avons envoyé des officiers de liaison DRSD dans ces deux organismes pour apporter des réponses coordonnées aux attaques. Comme service enquêteur, la DRSD a des moyens différents de ceux de l’ANSSI et nous pouvons utiliser des techniques de renseignement sur les auteurs des attaques. Nos moyens sont complémentaires. En outre la DRSD met à disposition son maillage territorial en province, dans les DROM-COM et en OPEX.

SDBR News : Quel est le rôle de la DRSD en OPEX ?

GCA Eric Bucquet : Nous sommes en charge de l’évaluation des menaces pesant sur toutes les emprises militaires, qu’elles se situent en métropole, en outre-mer ou en opérations extérieures (Tchad, Mali…). Nous sommes en charge de la sécurité périmétrique des bases : estimation de la menace, études des vulnérabilités, renforcement périmétrique, menaces cyber, etc. Nous sommes multidisciplinaires.

SDBR News : Pour terminer évoquons le volet RH. Quelle est la composition des effectifs de la DRSD ?

GCA Eric Bucquet : La proportion des 1500 personnes qui composent la DRSD est d’environ 70% de militaires et 30% de civils. Le Service compte environ 30% de femmes. Le recrutement militaire concerne les officiers ainsi que les sous-officiers qui souhaitent devenir inspecteur de sécurité défense (ISD). Le recrutement civil nous permet d’accueillir des profils très spécifiques et rares dans les Armées. Nous recrutons de nombreux spécialistes : linguistes, juristes, financiers, informaticiens de haut niveau, data scientists, etc.

SDBR News : Comment gérez-vous les carrières à la DRSD ?

Le siège de la DRSD

GCA Eric Bucquet : La transformation de la DRSD n’est pas purement technique, elle touche également la gestion même de notre ressource la plus précieuse : nos agents. Aujourd’hui, de nombreux acteurs sont en concurrence pour recruter des talents rares. A nous d’être compétitif pour attirer et fidéliser une ressource humaine précieuse. Les candidats à un poste au sein de la DRSD peuvent avoir une carrière très variée et y exercer différents métiers. Ils peuvent par exemple commencer dans la contre-ingérence des forces puis évoluer vers la contre-ingérence économique, en région parisienne puis en métropole ou en outre-mer et partir en OPEX. La DRSD propose une très grande ouverture de métiers possible et une très grande polyvalence. En parallèle, nous accueillons aussi de nombreux spécialistes.

Nous avons créé des parcours professionnels : junior, senior et expert (J/S/E). L’idée est de permettre aux collaborateurs, civils et militaires, de disposer d’un panorama de ce qu’ils pourront faire à la DRSD. Le parcours J/S/E donne donc une lisibilité sur les carrières offertes et les évolutions possibles. Ces parcours sont accompagnés de mises en formation qui permettent à nos agents de rester en pointe dans leur domaine d’expertise ou d’acquérir de nouvelles compétences (protection, cyber, normes internationales, etc.). Certaines de nos formations sont inscrites au registre national des certifications professionnelles. Ce dispositif novateur (2021) est un réel succès.

SDBR News : Quel est votre vœu aujourd’hui ?

GCA Eric Bucquet : Comme je l’ai indiqué, la DRSD est en pleine mutation. Sur le plan humain, elle offre des parcours de carrière extrêmement intéressants et valorisants pour les agents. Les agents, y compris les jeunes que nous intégrons, ont le sentiment de réaliser des actions utiles à la protection de la Nation. C’est une grande satisfaction que je souhaite poursuivre.

Biographie du général de corps d’armée Eric Bucquet:
Saint-Cyrien, diplômé de l’ESSEC, le GCA Éric BUCQUET est un officier des Troupes de Marine qui a commandé des unités en France et à l’étranger. Après avoir servi en administration centrale, il a été adjoint Terre au chef d’état-major du Président de la République en charge des opérations et des conseils de défense. Directeur des opérations à la DGSE de 2012 à 2018, il a été nommé DRSD le 1er septembre 2018.

Crédits photos: DRSD