La guerre russo-ukrainienne par le Cf2R
/La guerre russo-ukrainienne
par le Centre Français de Recherche sur le Renseignement (Cf2R)
Rarement un conflit militaire a donné lieu à des analyses aussi partiales que la guerre d’Ukraine.
Pourtant tout prouve que ce drame a été déclenché délibérément par les États-Unis, l’Otan et ses membres, et le gouvernement Zelenski, amenant la Russie à se retrouver en position d’agresseur !
Depuis l’automne 2021, nous assistons à un scénario médiatique rappelant étrangement celui ayant légitimé l’invasion de l’Irak en 2003.
Ce conflit est une guerre américaine par Ukrainiens interposés, dans laquelle les pays européens (et certains plus que d’autres…) se sont laissés entrainer*.
La guerre russo-ukrainienne
La très grande majorité des commentateurs et des « experts » a abandonné toute démarche sérieuse d'analyse des faits et de prise de recul vis-à-vis d’informations données par les deux camps et a fait preuve d’une partialité éhontée.
Pour complaire aux médias, ils ont décrit la situation telle qu’ils voulaient qu’elle soit et non telle qu’elle était réellement. Au lieu d’analyser objectivement les faits, ils sont devenus les acteurs de la guerre médiatique, cherchant à tout prix à imposer l’image d’une armée russe incompétente, mal commandée, subissant des pertes colossales, et ne se sont attachés à ne montrer que des succès ukrainiens.
L’analyse militaire de la guerre a donc été totalement déformée et la version médiatique qui en a été donnée est à des années-lumière de la réalité de terrain.
Une vérité médiatique à des années lumière de la réalité du terrain…
Il est temps d’en revenir à une analyse neutre et objective des faits, faisant preuve d’esprit critique, sans chercher à privilégier l’un ou l’autre camp.
C’est ce que propose le Centre Français de Recherche sur le Renseignement (CF2R) qui s’est attaché à analyser les deux premières années de ce conflit de haute intensité en toute indépendance et à en tirer les premiers enseignements.
Les multiples facettes du conflit sont abordées dans cet ouvrage : guerre de l’information, guerre du commandement, guerre électronique, défense antiaérienne, rôle de l’artillerie et des drones, opérations spéciales, rôle des volontaires étrangers et des sociétés militaires privées, assistance internationale au profit des belligérants, etc.
Enfin, y sont analysées les raisons de l’échec de la contre-offensive ukrainienne et ses conséquences.
Ce livre réunit les contributions de Nicolas Auret, Jean-Luc Baslé, Alain Charret, Théo Claverie, Éric Denécé, Olivier Dujardin, Giuseppe Gagliano, David Gaüzere, Valère Llobet et Alain Rodier.
Morceaux choisis…
« A partir de 2014, Kiev a mis sur pied une armée de près de 300.000 soldats formés par l’OTAN, sans compter les 900.000 réservistes, et l’a endurcie en combattant les forces des deux républiques autonomistes du Donbass soutenues par Moscou. En huit ans, soit en 2022, l’Ukraine a bâti une armée aux effectifs plus importants que ceux de l’Allemagne et du Royaume-Uni cumulés… L’attaque de Moscou s’est donc effectuée avec un rapport de force défavorable de 3 contre 1 et, en dépit de cela, l’armée russe a pu s’emparer de plus d’un tiers du territoire ukrainien en un mois… »
« Des négociations semblent avoir été tout près d’aboutir fin mars 2022, avant qu’Américains et Britanniques fassent pression sur le gouvernement de Kiev afin qu’il rejette tout accord avec Moscou… On connait la suite… ».
« Une partie de la Presse occidentale – et particulièrement française – a pris fait et cause pour l’Ukraine, sans discernement….. La majorité des médias s’est mise à inviter des « experts » qui leur racontaient l’histoire qu’ils voulaient entendre et, pour justifier leur discours, un florilège d’absurdités a été énoncé : tout argument permettant de « prouver », d’une manière ou d’une autre, que la Russie allait perdre était bon à prendre…. L’analyse militaire de ce déplorable conflit a donc été totalement orientée, déformée, faussée…avec une partialité éhontée… Tel est le triste spectacle que nous ont infligé, et nous infligent encore, la grande majorité des médias depuis deux ans. »
« Depuis l’échec de la contre-offensive ukrainienne – à la grande stupeur de ces médias qui l’avaient tant survendue qu’ils croyaient à leur narratif – le balancier est reparti dans l’autre sens. Cette armée russe, qui était sur le point de s’écrouler il y a quelques mois à peine, est maintenant une menace pour l’Europe entière qu’elle pourrait bien envahir si elle « gagnait » en Ukraine… ». Pour mémoire: Russie 145 millions d’habitants, Europe sans la Grande-Bretagne 450 millions d’habitants.
« Face à ce déchainement d’absurdités et à cette désinformation grossière, le Cf2R s’est constamment attaché à fonder ses analyses de ce conflit sur les faits, faisant preuve d’esprit critique et de recul par rapport aux informations données par les deux camps… Seule une lecture des évènements nous évitera de tomber dans la dangereuse illusion d’un Occident continuant à dominer technologiquement et opérationnellement tous ses ennemis potentiels… ».
« …la Russie ne peut pas perdre et l’Ukraine ne peut pas gagner, en dépit du soutien de l’Occident – notamment des Anglo-américains qui l’ont poussé à la guerre – lequel est en train de prendre conscience de l’échec de sa stratégie. Ces derniers mois, le front n’a quasiment pas bougé ».
« La contre-offensive ukrainienne est un échec patent… avec des évolutions significatives dont le délitement progressif du régime ukrainien : manque de munitions, difficultés logistiques, accroissement des pertes humaines, difficultés de recrutement, corruption endémique, limogeage de responsables militaires, accroissement des rivalités internes, etc. ».
Le livre aborde, entre autres sujets, celui de la guerre de l’information qui fait rage, avec une version médiatique à des années lumières de la réalité du terrain…il suffit de regarder LCI pour comprendre cela…
Comme le dit l’ancien ambassadeur américain Chas Freeman, « la guerre s’accompagne généralement d’un brouillard de mensonges officiels. Ce brouillard n’a jamais été aussi épais que lors de la guerre en Ukraine. Alors que des centaines de milliers de personnes ont combattu et sont mortes en Ukraine, les machines de propagande de Bruxelles, Kiev, Londres Moscou et Washington ont fait des heures supplémentaires pour s’assurer que nous prenions des partis passionnés…Ce que nous savons, c’est uniquement ce que nos gouvernements et les autres partisans de la guerre veulent que nous sachions ».
Le « Russian bashing » et le « story telling » servi par les USA et leurs alliés de l’Otan (dont la France) est et restera un modèle de manipulation de l’information.