Gilles Faure nous parle de ShieldAfrica2021
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Gilles Faure - COGES Events
SDBR News : En tant que Directeur Général Adjoint du COGES Events, pouvez-vous nous parler du salon ShieldAfrica ?
Gilles Faure : En tant qu’adjoint du COGES Events, j’assure la conception générale de tous nos salons, dont ShieldAfrica : grandes orientations, retro-planning, coordination transverse, etc. Nous avons une filiale à Abidjan, COGES Africa, qui est présidée par Charles Baudouin le directeur général du COGES Events, avec une directrice déléguée sur place Fabienne Eskin. Pour autant, la conception de nos salons se fait principalement à Paris mais tout se joue dans le dernier mois sur place : donc j’assure la conception de ShieldAfrica mais c’est Fabienne Eskin qui assure la mise en place et la conduite du salon.
SDBR News : Comment se présente ShieldAfrica compte tenu des circonstances sanitaires ?
Gilles Faure : Très clairement, nous sommes impactés par la crise sanitaire et non par une quelconque crise économique. Les réticences de certaines entreprises à venir sur ShieldAfrica cette année sont provoquées majoritairement par des raisons sanitaires. Presque tous les salons physiques dans le monde ont été annulés depuis un an mais nous avons maintenu, envers et contre tout, le salon Platinum Security Exhibition qui s’est déroulé à Monaco en février dernier. C’est certes un petit salon qui n’a pas l’envergure d’Eurosatory, mais nous avons pu démontrer, grâce aux autorités monégasques, qu’un salon professionnel organisé dans le strict respect des normes et procédures sanitaires ne présentait pas de risques particuliers pour ses exposants et ses invités. Forts de cette expérience, nous avons décidé après le week-end pascal de maintenir ShieldAfrica, pour laisser le temps aux exposants de matériels de prendre leurs dispositions plus d’un mois avant le salon : rappelons que le transport d’un blindé jusqu’à Abidjan ne s’improvise pas. Le salon se déroulera donc sur 3 jours, les 8, 9 et 10 juin, et il sera inauguré par le Ministre de l’Intérieur et de la Sécurité de Côte d’Ivoire. Au plan technique, il faut rappeler que nous partons d’un terrain nu, le stade de football de l’Ecole Nationale de Police d’Abidjan en l’occurrence, qu’il faut donc d’abord stabiliser le terrain, puis monter une structure, la climatiser, etc. ce qui signifie que notre directeur technique sera sur place début mai.
SDBR News : Quelle est la situation localement ?
Gilles Faure : La crise sanitaire y est beaucoup plus atténuée qu’en Europe ou aux Etats-Unis. Nous sommes en contact régulier avec le ministère de l’Intérieur et de la Sécurité ivoirien, qui est l’organisme de tutelle du salon ShieldAfrica, mais aussi avec le ministère ivoirien de la Défense. En outre, il y a 15 jours, nous avons eu à Abidjan une réunion spécifique sur le sujet sanitaire avec le « monsieur Covid » ivoirien. Tout cela pour vous dire que nous bénéficions de l’appui des autorités ivoiriennes dans cette situation particulière. Pour autant, exposants et visiteurs devront se plier aux contraintes sanitaires de chaque pays de départ et, en ce qui concerne la Côte d’Ivoire, arriver à Abidjan avec un test négatif. En tant qu’organisateur, nous mettons en place les dispositifs connus de prévention : gel, barriérage, distanciation, parois plexiglas, etc. Nous envisageons de mettre en place, sur le site même du salon, un espace de dépistage pour permettre aux exposants et aux visiteurs de se faire tester avant leur retour en Europe sans aller dans les hôpitaux de la ville.
SDBR News : Pouvez-vous nous parler du contenu du salon ?
Gilles Faure : Les visiteurs pourront rencontrer sur le salon des sociétés africaines et internationales proposant des matériels et des systèmes de Sécurité et de Défense, les formations nécessaires à leur mise en œuvre, la logistique indispensable à leurs soutiens, les derniers produits et innovations technologiques et des équipements robustes ayant fait leurs preuves dans les domaines terrestres, aéroterrestres, navals et aériens.
Démonstration dynamique sur ShieldAfrica
Il y aura aussi des démonstrations dynamiques telles que le GIGN ivoirien ou l’équivalent du RAID.
Troisième volet qui n’est pas le moindre, le cycle des e-conférences qui précédera le salon d’une semaine, avec pour thème « Les nouveaux enjeux de la sécurité des métropoles africaines » :
Ériger les villes africaines en mutation en territoires de confiance.
Protéger les Etats, les identités nationales, les acteurs économiques, la sécurité des échanges.
Préserver la richesse humaine, les ressources naturelles, l’environnement.
Combattre le terrorisme, la piraterie, la fraude, la criminalité, les trafics illicites.
Renforcer les acteurs institutionnels et privés de la sécurité.
Nous allons décliner ces enjeux en 5 conférences dont : sécurité maritime et sécurité portuaire, cybersécurité et sécurité fiduciaire, vidéoprotection et éthique.
Durant le salon, nous allons accueillir trois séminaires de haut niveau :
un séminaire des chefs d’Etat-major généraux (CEMGA) d’une vingtaine d’armées africaines,
un séminaire identique pour les directeurs de Police nationale (DGPN),
un séminaire des directeurs d’écoles nationales à vocation régionale (ENVR).
Voir la vidéo du salon : https://youtu.be/lNSt949iiK4
SDBR News : Combien d’exposants seront présents à Abidjan cette année ?
Gilles Faure : Cette année, nous réunirons de l’ordre de 80 exposants et plus… Nous pouvons citer quelques noms :
- mobilité terrestre (AM General, Arquus, Arzamas Machinery Plant, Excalibur, Omat, Sofema, …),
- communication (Airbus, Cogitech, CODAN, Orange, Orbitica),
- habillement (EMD, Marck et Balsan, Asia Hub Limited, …),
- armement (Depo, SAPL, Alsetex, Verney-Carron),
- anti-drones (Cerbair, Rafael),
- maritime (OCEA, Diades Marine, Sogena).
Vous pouvez consulter en ligne la liste actualisée régulièrement : https://www.shieldafrica.com/exposer/exposants-2021
SDBR News : Y a t’il une augmentation de la partie Sécurité?
Gilles Faure: Nous notons un rééquilibrage entre la Défense et la Sécurité pour deux raisons. D’abord les fournisseurs français de matériel de défense sont concurrencés par les matériels turcs et russes, souvent moins chers. Ensuite, les pays africains ayant moins d’argent, leurs dépenses en équipements sont prioritairement des dépenses de sécurité et de maintien de l’ordre. C’est pour cela que nous avons ouvert le salon ShieldAfrica aux fabricants de petits équipements de défense et d’équipements de sécurité individuelle.
Ce salon est maintenant dans le paysage de la Côte d’Ivoire, qui profite largement de la visibilité qui lui est ainsi offerte.
Crédits photos: Coges Events
