Partenariat stratégique dans la lutte anti-drone

Le minidrone : une vraie menace !

Depuis quelques années, les minidrones ont connu un fort engouement auprès des particuliers, jeunes ou moins jeunes, comme un élément supplémentaire de loisirs. Ce développement a commencé à poser problème lorsque des minidrones sont allés voler près de sites stratégiques (base aérienne, centrale atomique, aéroports civils, etc.).

Essaim de drones hostiles

Comme toute nouveauté du monde civil, certains ont commencé à voir dans ces « jouets » la possibilité de les détourner de leur caractère ludique à des fins criminelles (trafic de drogue, pénétration de prisons, etc.) ou terroristes. C’est ainsi que sont apparus des minidrones espions, grâce à leur caméra embarquée mais aussi grâce à des micros miniaturisés : les minidrones sont utilisés alors soit en vol périmétrique, soit en vol stationnaire, soit en poursuite d’objectif. Ils peuvent aussi embarquer un logiciel IMSI-catcher pour intercepter des communications mobiles et « snifer » de la voix ou des données, en vol stationnaire au dessus d’un immeuble de bureau par exemple.

Les terroristes ont aussi démontré que des minidrones civils pouvaient devenir des armes de guerre par détournement d’usage : l’Etat Islamique utilisait beaucoup de minidrones pour lâcher sur une cible, depuis une hauteur de 300 mètres, une charge mortelle (grenade ou engin explosif quelconque). En septembre 2019, une attaque par un essaim de minidrones a fait d’importants dégâts dans l’usine pétrolière Aramco d’Abqaiq en Arabie Saoudite, la rendant inopérante pendant plusieurs jours. Cette attaque (attribuée à l’Iran) a démontré plusieurs choses :

  • les minidrones pouvaient devenir une menace terrible aux mains de groupes terroristes sans grands moyens financiers, pouvant causer des pertes humaines et des dégâts paralysant, avec un retour sur investissement maximum et un risque minimum pour les attaquants ;

  • les minidrones pouvaient être utilisés par des Etats hostiles ;

  • face à des minidrones, les équipements lourds, complexes et donc couteux, de défense antiaérienne ou autres se sont révélés inefficaces.

  • les sites sensibles et les OIV sont-ils équipés réellement pour faire face à cette menace nouvelle?

Pendant quelques années, nous avons vu fleurir, chez les grands ensembliers de défense et de sécurité, les idées et les solutions les plus saugrenues pour ne pas dire plus : du fusil au filet en passant par le rapace…

La lutte anti-drone avait besoin d’une solution sérieuse.

A l’occasion du salon Milipol Paris 2021 Cerbair et Keas nous l’ont présentée….

CERBAIR

Cerbair système Hydra

Concepteur de solutions permettant de détecter, localiser les drones malveillants depuis 2015, CERBAIR place l’analyse du spectre radiofréquence (RF) au cœur de ses systèmes. CERBAIR a gagné la confiance d’acteurs majeurs corporate et institutionnels comme le Ministère des Armées et de l’Intérieur, et a récemment collaboré avec l’unité d’élite de la police française lors du G7 à Biarritz. Distinguée par l’EIT Digital comme l’une des “scale-ups” les plus innovantes et les plus prometteuses, CERBAIR a remporté le 1er prix dans la catégorie “Digital Cities” de l’incubateur européen. CERBAIR a récemment été intégré dans le projet JEY-CUAS avec 38 autres spécialistes de la lutte anti-drone européenne. 

Pour plus d’informations: https://cerbair.com

KEAS

Créée en 1980, KEAS (filiale du groupe Telio) est un acteur français important dans les mondes de la Sécurisation des Communications et des Systèmes Automates Complexes de Sécurité. Spécialisée depuis 2005 dans la conception, la fabrication et la vente de systèmes de Détection et de Brouillage des Communications, KEAS a installé depuis, quelques milliers de systèmes en France, à l’étranger et adresse les marchés civils et militaires. Forte de cette expérience, elle se place en tête du marché du brouillage civil en Europe.

Pour plus d’informations: https://keas-group.com

CERBAIR et KEAS annoncent un partenariat

Avec l’ambition de devenir un acteur incontournable de la lutte anti-drone, CERBAIR et KEAS annoncent un partenariat stratégique global pour conquérir un marché hyper compétitif (estimé à 5 milliards annuels au niveau mondial d’ici à 2025).

Plusieurs succès antérieurs ont posé les fondations de cette alliance : 

  • Projet CECLANT, l’expérimentation de solutions embarquées sur les navires de surface de la Marine Nationale.

  • Marché de lutte anti-drone de l’Administration Pénitentiaire en France,

  • Participation à SKY WARDEN, le regroupement imaginé et développé par MBDA des sept experts de la lutte anti-drone.

Ce partenariat permet à CERBAIR de rendre plus robuste son offre avec des solutions de neutralisation dernière génération (analogique, digitale, fixe, mobile) fournies par KEAS.

Keas - projet Sky Warden

Au travers des solutions HYDRA et MEDUSA, les ingénieurs de CERBAIR et KEAS prouvent une parfaite intégration et la garantie d’une réponse fiable face à la menace des drones utilisés à des fins malveillantes, qu’elle se manifeste sous la forme d’attaques, de livraisons de stupéfiants, d’espionnage ou de risques de collision. 

Le partenariat exploitera les atouts naturels des deux sociétés. A l’instar de CERBAIR qui entretient un réseau de plus d’une centaine de distributeurs dans le monde, KEAS dispose d’un maillage de relais en Europe, Moyen-Orient et Pacifique à même d’être des ambassadeurs et leviers de croissance. Le partenariat prévoit également, une mutualisation des moyens humains, commerciaux et organisationnels au profit d’une stratégie de conquête de marchés nationaux et internationaux clairement identifiés. En d’autres termes, les deux sociétés vont harmoniser leurs roadmaps techniques dans une logique de co-construction d’un leader CUAS (counter-unmanned aerial systems) avec une approche de guerre électronique.

CERBAIR et KEAS sont convaincues que ce partenariat stratégique est fondateur pour l’avenir de la lutte anti-drone LAD « Made in France ».

  •  A ce titre, Lucas Le Bell, co-fondateur et CEO de CERBAIR, rappelle que «plus que n’importe quel événement, la crise du COVID a mis en exergue la nécessaire souveraineté française/européenne. Notre secteur de la défense et de la sécurité publique n’y échappe pas. S’allier avec un champion du brouillage français aux solides références permet de rendre notre offre beaucoup plus crédible pour les acteurs institutionnels aux cahiers des charges très strict en la matière, mais également pour des clients étrangers peu enclins à s’équiper dans des pays trop marqués».

  • De son côté, David Morio, Président de KEAS, précise «c’est une étape fondatrice pour nos deux entreprises et nous sommes enthousiastes à l’idée d’apporter à ce partenariat toute la légitimité de KEAS sur le marché de la lutte anti-drones en matière de brouillage radiofréquence». 

 CERBAIR et KEAS exposeront conjointement sur le prochain salon Eurosatory en juin 2022.

Crédits photos: Cerbair, Keas, Science et Vie